Quelle terrasse pour aménager votre extérieur ?

1/ Le matériau

Le choix du matériau doit être bien réfléchi. Il conditionne l’esthétisme, la durabilité et l’entretien de la terrasse.

Bois résineux, tropical, composite ou thermotraité ?

Le bois résineux a reçu un traitement par autoclave le protégeant des agressions extérieures comme les insectes ou les champignons. Son prix est économique, mais il exige l’application d’un saturateur ainsi qu’un entretien régulier.

Le bois tropical est le plus souvent naturellement imputrescible et requiert peu d’entretien, mais son prix est plus élevé.

Le bois composite est un mélange de fibres de bois et de polymères. Il est imputrescible et requiert peu d’entretien. Son prix varie selon la qualité de fabrication.

Le bois thermotraité est un bois qui a été chauffé à haute température afin de le rendre compatible à l’utilisation en extérieur. Ce procédé accentue la stabilité, mais diminue la résistance à l’impact. Le prix varie selon l’essence de bois utilisée.

Quel matériau pour quel usage ?

Le sol est à choisir selon sa destination. Devant l’entrée d’un garage, il doit être carrossable. Il faut privilégier des dallages de forte épaisseur ou des pavés de 6 cm et plus. Aux abords d’une piscine, il doit être antidérapant et résistant aux produits de traitement (chlore…).

Le choix de la teinte d’un carrelage a également son importance. Trop clair, son albédo (pouvoir réfléchissant) élevé sera source d’éblouissement. Trop sombre, le sol captera le rayonnement solaire et peut s’avérer brûlant en surface.

Pour donner l’illusion d’un espace plus grand, il est possible de choisir un revêtement compatible intérieur / extérieur afin d’assurer une continuité entre ces deux espaces.

Carrelage ou dallage ?

Le carrelage extérieur est durable et facile à nettoyer. Pour une sécurité optimale, tous les modèles de carreaux Gedimat sont antidérapants !

Le grès cérame émaillé comporte une couche d’émail qui permet une plus grande diversité de décors et de couleurs. En revanche, il est plus sensible aux chocs.

Les dallages en pierre naturelle ou en pierre reconstituée sont robustes, intemporels et antiglissants naturellement. L’application d’un hydrofuge une fois les joints effectués est conseillée. Ils requièrent peu d’entretien.

2/ L’esthétisme

À chaque type de sol extérieur, une signature graphique :

• - Linéaire, à l’image d’une lame de terrasse ou d’un carrelage en imitation bois.
• - Carrée ou rectangulaire, typique des dalles et des carrelages.
• - Irrégulière, pour recréer le charme d’un opus incertum en pierre naturelle, par exemple.

Certains matériaux, comme le bois ou la pierre, font apparaître au fil du temps des stigmates qui leur confèrent plus d’authenticité et de caractère.

3/ La pose

Quel type de pose retenir selon le matériau et la nature du sol ?

Des terrasses faciles à poser et démontables

La pose sur lambourdes (DTU 51.4) : elle est obligatoire pour les lames en bois massifs ou en composite. La fixation s’effectue à l’aide de clips ou de vis. Les lambourdes en bois ou en aluminium peuvent être posées sur des plots réglables. Cette surélévation assure en effet une ventilation efficace contre les remontées capillaires (humidité du sol). Une bande bitumineuse autocollante est également à prévoir.

La pose sur plots (DTU 43.1) : elle est adaptée quand la « réservation » est suffisante. Elle est idéale pour les lames en bois fixées sur lambourdes bois ou aluminium ou pour les carrelages de 2 cm et plus. Les plots présentent l’avantage de pouvoir compenser une pente jusqu’à 5 % et d’installer des gaines électriques sous la terrasse pour l’éclairage.

La pose sur sable, sur gravier ou sur herbe : elle se pratique à même le sol sur un terrain préalablement préparé. Elle n’est possible que pour des carrelages et pavés d’au moins 2 cm d’épaisseur et de 3 cm et plus pour le béton ou la pierre (la compatibilité est à vérifier).

A noter !
Les lambourdes en composite ne sont pas structurelles et ne peuvent être utilisées pour une pose sur plots.

Des terrasses solides et durables

La pose scellée (DTU 52.1) : elle permet de poser un carrelage ou une dalle directement sur la chape de béton encore fraîche. Le mortier-colle n’est donc pas requis. Toutefois, cette technicité requiert une main-d’œuvre expérimentée.

La pose collée (DTU 52.2) : elle consiste à maintenir le carrelage ou la dalle directement sur le support au moyen d’un mortier-colle. Ce support (chape ou ancien carrelage) doit être plat, propre et sain. Il est également nécessaire de prévoir une légère pente pour éviter la stagnation (se reporter au DTU).

Dans les 2 cas (scellée et posée), il est important de bien respecter les règles de l’art pour éviter l’apparition de fissures consécutives aux périodes de gel et dégel.