Rugby : portrait d'Aurélien Rougerie

Pour son 10ème anniversaire de partenariat avec le rugby, Gedimat honore des joueurs emblématiques du Top14. Découvrez le portrait d'Aurélien Rougerie
10 ans - Gedimat et le Rugby - Julien Bonnaire

Un chef de l'ombre pour permettre au groupe de se mettre en lumière, résume convenablement l'esprit qui pousse Aurélien Rougerie à se surpasser. Fils du Cube, le surnom de son père, Jacques Rougerie, international en première ligne et d'une mère, Christine Dulac (devenue Rougerie), internationale de basket qui fut de l'historique équipe des  « Demoiselles de Clermont », Roro pouvait difficilement échapper à un destin d'athlète de haut niveau. Avec un corps qui faillit faire défaillir la ministre des sports Roselyne Bachelot quand elle le surprit, alors qu'elle était dans l'exercice de ses fonctions, nu comme un verre vide dans le vestiaire de l'équipe de France, il nous apparaît comme évident qu'il aurait excellé dans le décathlon.
 
Aurélien Rougerie, chef gaulois qui ne rejette pas la gauloiserie a fait front sur tous les postes de l'attaque avec la même détermination, la même abnégation et la même volonté de jouer juste. En laissant dans les défenses adverses des parcelles de santé qu'il n'a jamais (trop) tardé à récupérer grâce à l'autre santé, la morale. Une santé morale à la disposition d'un seul club, l'AS.M., devenu Clermont-Auvergne, ce qui démontre la fidélité du monsieur, toujours en ultime « franchisseur » redouté; il reste seul dans la course aux cent essais dans le Top 14 avec un certain Vincent Clerc...  Vantant ces mêmes qualités de fidélité qu'il retrouve chez Gedimat, « une maison dans laquelle, je me sens chez moi car elle bonifie ce que je construis. »
 
Demain, il s'occupera de son Complexe de rugby, l'H Park de Clermont, en pensant au Bouclier de Brennus qu'il a brandi en 2010, à la Coupe Webb Ellis qu'il aurait pu soulever en 2011, à la Coupe d'Europe qui lui a échappé, se tournant peut-être vers le Dakar pour continuer à satisfaire son goût pour la vitesse et le risque. Se souvenant du quart de finale de la World Cup 2003, en Australie, à Melbourne, contre l'Irlande (victoire 43-21) où, faute de combattants, il avait fini le match comme avant-aile. « Quand j'ai demandé à Olivier Magne ce que je devais faire, il m'a répondu, « tu te poses et tu pousses... »